Vivre et aimer en vue de l’éternité – Message de Mgr Vuillemin pour la Toussaint 2025

Le message en vidéo

Texte du message

La fête de la Toussaint et la commémoration des défunts, le lendemain de la fête, nous rappellent que la plus grande joie de l’homme c’est d’entrer dans la vie éternelle. Nous, chrétiens, nous croyons que la vocation de tout homme est d’entrer dans la vie éternelle, après notre mort afin d’y accueillir l’amour infini de Dieu. Mais c’est dès aujourd’hui que nous avons, en quelque sorte, accès à la vie éternelle en choisissant de vivre avec Dieu. Il suffit de faire de petits actes d’amour envers Dieu et envers nos semblables pour entrer dans un tel mystère. C’est comme si une petite portion du bonheur du Ciel venait habiter notre vie. C’est ce bonheur infini qu’ont vécu les Saints et les Saintes qui nous ont précédés.

Il est normal que nous ressentions une certaine angoisse en pensant à la mort. Nous savons que ne pourrons pas y échapper. Cela peut sembler bien absurde : comment se fait-il que tout ce que nous avons bâti, vécu, tout ce qui avait de la valeur puisse disparaître en un instant ? Non ! La mort ne détruit pas tout. Le Christ a vaincu la mort. Il est ressuscité. Il nous enseigne que l’amour que nous avons reçu et donné subsiste, car cet amour vient de Lui. Il nous encourage à vivre intensément cet amour et à le donner autour de nous, afin qu’au dernier jour de notre existence, ce même amour nous ouvre grande la porte qui mène à son Père.

Ce que nous faisons dans cette vie résonne dans l’éternité ! Vivre avec l’éternité comme perspective donne tout son sens à notre existence. Cela nous fait dire que notre existence est chargée de ce poids d’éternité. C’est aussi cela l’espérance chrétienne. Vivre en étant conscient de notre finitude nous rend authentiquement libres. Nous pouvons vivre pleinement en sachant que c’est d’abord le regard de Dieu sur nous qui compte avant toute chose. Sans trop nous préoccuper du regard des autres sur nous-mêmes, nous pouvons faire ce pour quoi nous avons été créés : aimer a la manière du Christ. Voilà le grand bonheur qui comble notre vie !

Et si nous ne nous sentons pas toujours à la hauteur d’un tel amour divin, regardons le premier saint canonisé par la bouche même de Jésus : le bon larron crucifié à côté de Jésus. Malfaiteur condamné à mort, il reconnaissait humblement qu’il méritait sa peine et il a demandé au Seigneur sa miséricorde : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23, 42). A lui, et à nous qui reconnaissons humblement nos péchés, Jésus répond avec douceur : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Que notre Espérance, ancrée dans notre foi en la résurrection nourrisse toujours l’amour que nous avons les uns pour les autres.

Je vous souhaite à tous une bonne fête de la Toussaint.