Édito de Mgr Yves Le Saux – Septembre 2019

Nous entrons dans une nouvelle année pastorale. Au cours de cette année, nous aurons à travailler pour la mise en œuvre des orientations synodales qui ont été promulguées le lundi de Pentecôte : quatre fondamentaux, sept orientations pour la vie de nos communautés paroissiales et puisque notre travail de discernement se poursuit : sept chantiers. Je ne peux que vous inviter à lire le petit fascicule qui développe ces orientations.

En ce début d’année, je voudrais insister sur la fraternité. Les assemblées synodales ont insisté avec force afin que nous redécouvrions la fraternité comme dimension incontournable et fondatrice de notre vie chrétienne. Fraternité à vivre à tous les niveaux. Fraternité entre nous et à l’égard de tous, croyants et non croyants. Il est nécessaire de nous retrouver en petites fraternités de proximité ouvertes à tous et de construire notre vie chrétienne et notre présence au territoire à partir de ces petites fraternités locales. Il nous faut les identifier là où elles existent déjà, les susciter là où elles n’existent pas, en prenant des moyens simples lorsque nous sommes plusieurs chrétiens dans le même village, le même quartier ou la même rue.

Dans les semaines à venir, notre pays va être traversé par les débats autour de la procréation médicalement assistée (P.M.A) et la gestation pour autrui (G.P.A). Il ne s’agit pas d’abord de débats d’opinion mais de questions extrêmement fondamentales qui ont toutes en commun la recherche de la vérité sur la personne humaine. Nous sommes engagés dans un combat difficile car aujourd’hui, il n’y a plus de vision commune sur ce qui fonde la dignité de la personne humaine, sur ses droits. Il règne une confusion totale. Dans de nombreux lieux, la qualité de la vie est réduite aux possibilités économiques, au bien-être, à la satisfaction immédiate de mes désirs en oubliant d’autres dimensions. Le progrès technique est une excellente chose, mais si à ce progrès ne correspond pas un progrès dans la formation éthique de l’homme, alors ce n’est plus un progrès mais une menace pour l’homme.

Je ne peux que tous, vous inviter à prendre les moyens de réfléchir sur ces sujets et à choisir librement et en conscience la manière dont il paraît nécessaire de manifester son opinion, d’abord comme citoyen. J’ai entendu dire sur une station de radio qu’« aujourd’hui, l’opinion publique est prête à accepter la PMA et la GPA ». Mais il ne s’agit pas de savoir ce pourquoi l’opinion publique est prête ou non, mais de s’interroger sur la vérité : chercher à saisir autant que possible la vérité sur ce qu’est la personne humaine, ce qu’est la filiation humaine. Prions que Dieu nous accorde la sagesse.

Bonne rentrée à tous.

 

 

XYves Le Saux

Evêque du Mans