Une journée à Chartres

Une trentaine de pélerins de notre ensemble paroissial partis tôt vers Chartres

Dans le car, le père Hubert a récapitulé nos paroisses d’origine pour nous présenter les uns aux autres. Nous avions la joie d’être accompagnés également par le père Jean Pierre et notre séminariste Jean. Nous avons prié ensemble l’office du jour avant d’échanger et de faire connaissance pour certains d’entre nous.

Séminaire des barbelés

Arrivés au « séminaire derrière les barbelés », à quelques kilomètres de Chartres, nous avons découvert ce site dont très peu d’entre nous avaient entendu parler. Ce séminaire a été créé dans l’un des douze blocs d’un camp de prisonniers allemands, situé sur un site immense de 50 hectares.

Notre guide nous a parlé de nombreux personnages édifiants de cette page de notre histoire, que ce soient des militaires, hommes d’Etat ou ecclésiastiques qui ont œuvré pour que des prisonniers allemands puissent, au sein-même de ce camp, poursuivre des études de théologie.

Rattachée à l’Université de Théologie de Fribourg puis à celle de Mayence, cette faculté de théologie improbable accueillera 939 séminaristes pendant les deux années de son existence de 1945 à 1947. 630 d’entre eux deviendront prêtres, quatre deviendront évêques, certains ne feront pas le choix de la prêtrise mais deviendront professeurs.

Pour la paix

L’abbé STOCK dirigera ce « séminaire » inédit. Nombreux d’entre nous avons été émus par cette belle figure qui a donné sans compter toutes ses forces aux service des prisonniers qu’ils soient Français (pendant la guerre) ou Allemands (après la guerre).
Franz STOCK était un prêtre catholique allemand, ordonné par l’archevêque de Paderborn, qui a fait une partie de ses études au séminaire des Carmes à Paris. Notamment aumônier dans les prisons parisiennes durant la seconde guerre mondiale, il a assisté de nombreux condamnés à mort, mais aussi accompagné et soutenu de nombreux prisonniers croyants ou non.

L’expérience du séminaire derrière les barbelés a été un terreau pour la paix entre les peuples français et allemand.

Lors de cette visite, nous avons eu très froid, ce qui nous a permis de prendre conscience des difficultés de vie dans ce camp.