Le 8 décembre marque la fête de l’Immaculée Conception.

 

 

La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie – située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent – nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu.

 

Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

©Godong

Sainte Bernadette de Lourdes et l’Immaculée Conception

Les apparitions de Lourdes ont eu lieu quatre ans après la proclamation solennelle du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX.
Le 25 mars 1858, dans la grotte humide et sombre de Massabielle, Marie converse familièrement avec Bernadette qui l’interroge ; elle lui dit son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ».

La fête des Lumières

L’histoire d’une nuit lyonnaise devenue tradition française.

Les illuminations du 8 décembre sont liées au culte de la Vierge Marie, dont la colline de Fourvière est le haut-lieu. Chapelle et basilique s’y sont succédées depuis le Moyen-Age. Les Lyonnais y implorèrent le secours de Marie dans les calamités publiques et donnèrent une grande solennité à la fête de la naissance de la Vierge, le 8 septembre.

En 1852, on achève à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, est placée une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.

Ce jour-là, des feux d’artifice sont prévus mais une pluie torrentielle s’abat sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrête.
« Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure.
Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée.
A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie.
On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : » Vive Marie ! »
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Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ».

L’événement éphémère d’une nuit devient institution. On prépare avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles sont un triomphe, car elles coïncident avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais ont la fierté des précurseurs.
Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.

Un dogme ?

Le pape Pie IX promulgue le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus :
« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

Comme un fruit anticipé du pardon offert par Jésus sur la croix, Marie est immaculée, pure de tout péché, et préservée de cette séparation d’avec Dieu qui marque l’homme dès le début de son existence, le péché originel.