A tous, je souhaite une bonne et heureuse année 2020. Nous sommes encore dans le temps de Noël. En célébrant la Nativité du Seigneur, l’Epiphanie et le baptême du Seigneur, chaque année, nous sommes invités à mieux saisir le mystère de l’Incarnation. Dieu s’est fait homme. Nous croyons que l’enfant dont nous avons célébré la naissance, que l’enfant devant qui se prosternent les rois mages, est Dieu fait homme, Dieu qui s’est fait proche au point de devenir l’un d’entre nous. Il nous a rejoints dans nos souffrances et nos misères pour nous en guérir.

Il est la lumière jaillie des ténèbres, qui éclaire. Avec la naissance de Jésus, la lumière a brillé dans la nuit de notre monde, lui qui dit à ses disciples : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. » (Jean 8,12). La lumière, c’est l’amour de Dieu. Accueillir la lumière, c’est se laisser rejoindre par l’Amour, se laisser aimer par lui jusque dans nos fragilités. C’est aussi une invitation à aimer, à écarter de nos cœurs la haine et la violence. Là où il y a l’amour, apparaît la lumière dans le monde. Là où il y a la haine, le monde est dans l’obscurité. La lumière, c’est aussi la vérité en opposition aux ténèbres du mensonge. La lumière, c’est la rencontre de l’Amour et de la vérité. L’Amour sans la vérité est mensonge. La vérité sans l’Amour est diabolique. Jésus est la vérité de l’Amour, accueillons-le.

Il est le Prince de la Paix. Avec Noël, grandit aussi le désir de paix. Les anges dans le ciel chantent la nuit de Noël : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. » (Luc 2,14). La paix est le bien le plus précieux, objet de notre espérance auquel aspire toute l’humanité. Le désir de paix est profondément inscrit dans le cœur de l’homme. Nous sommes cependant dans un monde où la guerre et la violence semblent se propager, causant de nombreuses victimes surtout parmi les plus pauvres.

Je vous invite en ce début d’année à lire la lettre du Pape François pour la journée mondiale de la paix de cette année 2020, La paix, un chemin d’espérance : dialogue, réconciliation et conversion écologique : « Le monde n’a pas besoin de paroles creuses, mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. En effet, on ne peut parvenir vraiment à la paix que lorsqu’il y a un dialogue convaincu d’hommes et de femmes qui cherchent la vérité au-delà des idéologies et des opinions diverses. »

Alors que tous, nous travaillions à devenir plus authentiquement artisans de paix, en premier lieu dans nos vies et relations quotidiennes.

Bonne année à tous.

 

✠ Yves Le Saux
Evêque du Mans