Février 2020 – Edito de Mgr Le Saux

Nous venons de célébrer la fête de la Saint-Julien, premier évêque de notre diocèse. Il nous a apporté le Christ. Nos prédécesseurs ont accueilli la lumière de la foi et nous l’ont transmise à travers les vicissitudes de l’histoire. Ils nous ont transmis l’Evangile et l’Evangile a été fécond dans notre diocèse et cela à travers, ou malgré, ou à cause de troubles de toutes sortes : les guerres, les destructions parfois. De Saint Julien à ses successeurs, de Sainte Adna première abbesse de l’abbaye de Saint-Julien des Prés dont il ne reste plus rien aujourd’hui, premier témoin de la vie consacrée dans notre diocèse, en passant par le bienheureux Basile Moreau, à tous ceux qui sont partis de chez nous pour annoncer l’Evangile au loin. Je pense à Saint Siméon Berneux ou à Sainte Mère Théodore (sœur de Ruillé). Je pense à tous ceux dont nous attendons la béatification, au vénérable Jérôme le Royer de la Dauversière, père de famille, à la vénérable Virginie Vaslin, née à Vancé, fondatrice des sœurs franciscaines servantes de Marie dont nous fêtons cette année les 50 ans de naissance, bien sûr à l’abbé Guérin, curé de Pontmain et bien d’autres encore.

J’insiste sur l’importance de connaître l’histoire de la sainteté dans notre diocèse.
Je rêve que chaque chrétien du diocèse connaisse la vie de Saint Julien, de Basile Moreau, de Mère Théodore, de Siméon Berneux et puisse la raconter pour que l’élan de la charité qui traverse leur vie, traverse aussi la nôtre.

Le jour de la Saint-Julien, nous avons ouvert une semaine de prières pour la vie consacrée jusqu’au jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, jour où l’Eglise prie particulièrement pour les religieux, religieuses, consacrés et consacrées dans le célibat pour le Royaume. Nous devons prendre les moyens de mieux comprendre la place centrale de la vocation à la vie consacrée. Les religieux et religieuses, les consacrés dans le célibat ont compris et répondu à un appel particulier de Dieu qui les a choisis et leur a demandé de le suivre dans un don total et exclusif, pour témoigner de l’absolu de Dieu, pour témoigner de la vie éternelle à laquelle nous sommes tous appelés.

La vocation au célibat pour le Royaume est un véritable défi aujourd’hui, une véritable provocation pour notre époque comme pour toute époque. Une vocation difficilement comprise et acceptée dans une société qui est hyper-sexualisée, qui a aussi une véritable difficulté avec la fidélité pour la vie dans le mariage. Je vous invite tous à ce que nous prions Dieu qu’il continue à nous accorder des vocations à la vie consacrée et que nous sachions les accueillir et les entourer.

Le Seigneur continue à appeler à la vocation au sacerdoce dans le diocèse, à la vie consacrée. Tous ensemble, nous prions et devons oser dire à chaque jeune qu’il s’interroge sur la possibilité de suivre le Christ de cette manière-là.

✠ Yves Le Saux
Evêque du Mans