Adoration à Chantenay à partir du 6 janvier 2023

Le vendredi de 7 heures à 20 heures

Les sœurs de l’Enfant Jésus accueilleront le Saint Sacrement dans leur chapelle à Chantenay Villedieu, le vendredi pendant la durée des travaux à l’église de Loué.
À partir donc du vendredi 6 janvier 2023, l’adoration se déroulera de 7 heures à 20 heures avec interruption à 18 heures pour la messe qui sera également célébrée dans cette chapelle.

L’adoration est maintenue pendant les vacances de Noël, vendredis 23 et 30 décembre 2022. 

« Nous vous remercions de votre engagement fidèle dans ce beau service et nous vous souhaitons une belle préparation à Noël et une bonne et sainte année 2023. » Jean-Philippe et Armelle Tresca

Bienheureux Emmanuel (Manuel) González García,
évêque espagnol et fondateur

Apôtre de l’Eucharistie, il nous invite à l’adoration et au service des pauvres

Il est né le 25 février 1877, dans famille humble et profondément religieuse. Son père était menuisier. Il grandit dans une atmosphère de sérénité, apprenant que tous ses rêves ne pouvaient devenir réalité. Mais il en réalisa un, faire partie des petits chanteurs de la cathédrale de Séville qui chantaient et dansaient pour la fête-Dieu et la fête de l’Immaculée. Il avait un grand amour pour la Sainte Vierge et pour l’Eucharistie. Il se présenta au petit séminaire sans le dire à ses parents, mais quand il fut reçu, ils acceptèrent cela avec foi. Sachant la situation précaire de sa famille, Manuel paya ses études en travaillant dans le séminaire comme domestique. Il fut ordonné prêtre le 21 septembre 1901.
En 1902 il fut envoyé prêcher une mission à Palomarès del Rio, où il reçut une grâce intérieure : « Je me rendis directement devant le tabernacle et quel tabernacle, mon Dieu ! Quel effort je dus faire dans la foi pour avoir le courage, pour ne pas m’en retourner chez moi. Mais je n’ai pas fui. Là, à genoux, ma foi vit un Christ si grave, bon et patient qui me regardait. Dans son regard se reflétait toute la tristesse qui provient de l’évangile, un regard qui se fixe dans l’âme comme un clou et qui ne s’oublie plus jamais. Cela devint en moi comme le point de départ pour voir, comprendre et entrevoir tout mon ministère sacerdotal. »
Cette grâce mûrit dans son cœur. En 1905 il fut envoyé à Huelva, où il découvrit une grande indifférence religieuse, mais son amour et ses qualités ravivèrent patiemment la vie chrétienne de ce lieu. Devenu curé, il s’occupa des personnes dans le besoin, ouvrit des écoles pour les enfants, et commença à publier le premier de ses nombreux livres « Ce que peut un curé aujourd’hui » ouvrage qui allait devenir un point de référence pour les prêtres.
Le 4 mars 1910, devant un groupe de femmes collaboratrices de son activité apostolique, il exprima avec force le désir de son cœur : « Permettez à moi, qui en appelle si souvent à la sollicitude de votre charité pour les bébés pauvres et tous les pauvres abandonnés, de demander aujourd’hui votre attention en faveur du plus abandonné de tous les pauvres : le Saint Sacrement. Je vous demande une offrande d’affection pour Jésus Hostie, par amour pour Marie Immaculée et par amour pour ce Cœur si peu écouté. Je vous demande de devenir les Marie de ces tabernacles abandonnés. » Ainsi est née, dans la simplicité de l’Evangile, l’Oeuvre des Tabernacles calvaires, œuvre de réparation au Christ de l’Eucharistie à l’exemple de Marie, de Jean et des saintes femmes qui avaient entouré le Christ au calvaire. Don Manuel fonda successivement la Réparation eucharistique des enfants, en 1918 Les prêtres missionnaires de l’Eucharistie, en 1921 La congrégation religieuse des missionnaires Eucharistiques de Nazareth. En 1932 L’Institut des missionnaires auxiliatrices de Nazareth et La jeunesse Eucharistique réparatrice en 1939. L’œuvre se répandit vite en Espagne et en Amérique avec la revue « Le Grain de sable », que Don Manuel avait fondé. Le pape bénit son œuvre. Benoît XV le nomma évêque auxiliaire de Malaga en 1916. En 1920 il devint évêque résidentiel de ce diocèse, et il voulut alors faire un don aux enfants pauvres au lieu de le faire aux autorités. Avec les prêtres et les séminaristes, il offrit un repas à 3000 enfants. Comme pasteur, il prit contact avec les pauvres, affermit les écoles et la catéchèse paroissiale, parlant à tous ceux qu’il rencontrait sur sa route, et s’inquiéta du nombre de prêtres. L’état du séminaire était désolant. Il construisit un nouveau séminaire à partir de rien, un séminaire fondamentalement eucharistique. A ses prêtres et à tous les membres de ses fondations, à tous, il proposait un chemin de sainteté en union avec l’Hostie consacrée : « donner et se donner à L’adoration Eucharistique.
Dieu et au prochain de la manière la plus absolue et irrévocable ». Il ne recula devant aucun effort, et cela le préparait aux graves événements à venir. L’Espagne entra en guerre civile. Le 11 mai 1931, son palais épiscopal fut incendié et il dut se réfugier à Gibraltar. A partir de 1932 il dirigea son diocèse depuis Madrid, mais le 5 août 1935 Pie XI le nomma évêque de Palencia.
Il écrivit beaucoup de livres : l’Eucharistie : fidélité et abandon ; la grâce dans l’éducation ; Art et Liturgie… Il s’endormit dans le Seigneur le 4 janvier 1940. Il avait écrit : « Je demande à être enterré près d’un tabernacle, pour que mes os, comme ma langue et ma plume pendant ma vie puissent dire à ceux qui passent : ‘Ici est le Christ, il est ici, ne l’abandonne pas !’ »
Béatifié par Jean-Paul II le 29 avril 2001 à Rome.

Témoignage du général Jean Delaunay

Né en 1923, le général Delaunay était chef de l’état-major de l’armée de Terre française du 1 er octobre 1980 au 9 mars 1983.
Le 16 août 1949, pendant la guerre d’Indochine, une grenade lui explose entre les mains. Il survit mais perd la main droite, ce qui ne l’empêche pas de reprendre le combat durant la guerre d’Algérie.
Il dirigera ensuite l’École de cavalerie de Saumur de 1976 à 1979. Aujourd’hui, il écrit aux Hommes – Adorateurs :

« On me demande de dire la place qu’a tenu la prière dans ma vie, et notamment l’oraison. J’ai toujours été chrétien mais j’ai connu plusieurs conversions successives. Mon mariage avec une chrétienne d’abord. Par amour, je me suis laissé entraîner par elle dans une recherche personnelle de Dieu à travers Jésus. La mort de notre troisième enfant, Pascale, suivant de peu notre entrée aux Equipes Notre Dame, fut ensuite pour moi un double choc, déterminant. L’accession progressive à des responsabilités grandissantes et l’affrontement correspondant à des difficultés m’ont amené à me confier davantage à Dieu. J’y ai toujours retrouver la paix et la confiance en Jésus et en moi.
Aujourd’hui, arrivé à la grande vieillesse, vulnérable et environné par la mort, j’ai l’impression d’avoir été accompagné tout au long de ma vie et j’en rends grâces à Dieu. J’attends sereinement la Rencontre entre cette vie et l’autre, un commencement et pas une fin.
Sur le fond, voici ce que j’ai à dire :
1. Pour trop de mâles humains, la religion, c’est une affaire de bonnes femmes. Moi, j’ai eu la chance d’avoir un père qui avait mis la foi au centre de sa vie et qui le montrait, tout en étant un excellent professionnel, un bon citoyen et un père admirable. A le regarder et à l’imiter, j’ai appris que la prière ne remplace pas la compétence mais qu’on est d’autant meilleur qu’on peut s’appuyer sur Dieu, à travers ce face à face qu’on appelle l’oraison, (adoration quand on est devant le Saint Sacrement). C’est pourquoi je l’ai mise dans ma vie et je continue à la pratiquer tous les jours.
2. Devant la déliquescence de la société et la sinistrose ambiante, il ne nous reste que la prière. Et pas seulement celle des vieilles dames : celle des hommes dans la force de l’âge, des responsables : prière collective et prière individuelle. C’est de celle-là que je parlerai surtout.
3. La pratique de l’oraison quotidienne, c’est surtout une question de volonté. Il m’a fallu des années de combat et de chutes pour réussir à la placer dans ma vie.
4. Bien que ce soit une affaire d’amour, il y a, si j’ose dire, une technique de l’oraison. Je mets mon réveil sur alerte pour 30 minutes pour n’avoir pas à regarder ma montre. Je fais le calme en moi, je respire, je m’imbibe d’un texte évangélique, je fais mon cinéma dans ma tête avec la scène en question en me mettant dans la peau de Zachée par exemple, puis je décroche mentalement le téléphone divin et j’ose m’adresser à Dieu en lui disant : « Me voilà ! Je t’aime et je veux rester avec toi. Je branche le pilote automatique. Maintenant c’est Toi qui es aux commandes ! » … et je reste là en silence dans l’abandon… jusqu’à ce que le vibreur sonne…
5. Mes distractions, je ne les écarte pas : Je les prie, je les incorpore à mon oraison.
6. Si je suis sec, je répète une formule, celle toute simple du pèlerin russe « Jésus Sauveur, prends pitié de moi, pécheur ! »
7. Quand, c’est fini je m’abstiens de juger mon oraison mais je remercie mon « pilote » et je lui dis « A demain ! »
8. Devant le Saint Sacrement, je fais de même mais pendant une heure et, si possible, de nuit.

“Sans Moi, vous ne pouvez rien faire »
Amen. Alléluia !

 

Prière de la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité

« O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier
entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si
déjà mon âme était dans l’éternité ; que rien ne puisse troubler ma
paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque
minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu
de votre repos. Que je ne Vous laisse jamais seul, mais que je sois là,
tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, tout livrée à votre
action créatrice. »