Retour sur le jubilé de la vie consacrée
Il a eu lieu du 7 au 12 octobre à Rome
Unie et diverse, la vie consacrée a réuni 4000 personnes, hommes et femmes, venues de tous les continents et assoiffées de cette intelligence spirituelle que le Seigneur nous révèle quand nous cheminons avec lui, à la suite des disciples d’Emmaüs sur les routes de notre monde.
Notre diocèse était représenté par des religieuses, dont trois de Ruillé, un Père de Sainte-Croix et une Vierge consacrée. Nous avons eu la chance de nous croiser à proximité de la place saint Pierre, au cœur de l’Eglise universelle.
Unie et diverse chaque rencontre, même si toutes les langues ne pouvaient pas toujours communiquer facilement, la liturgie nous permettait de chanter les louanges du Seigneur d’une même voix !
Magnifique jubilé où des témoignages poignants de frères et sœurs exposés parfois à la violence nous ont résolument tournés vers un avenir à construire, une invitation à devenir tous ensemble des pèlerins de l’espérance, bâtisseurs de paix …
Message d’accueil de Sœur Simona Brambilla,
responsable du dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.
Être un canal vivant à travers lequel le Souffle de Dieu passe et fait résonner sa mélodie, annonçant une transformation marquée par des relations justes, respectueuses et fécondes avec Dieu, entre nous et avec la création ; sous le signe de la réconciliation, du pardon, de la restitution, de la réparation. C’est Dieu, par son Souffle, qui accomplit cette transformation : à nous d’être des canaux vivants, libres, vidés de tout ce qui n’est pas Dieu, pour laisser Dieu nous remplir de sa mélodie, afin qu’elle atteigne le cœur des personnes et de la création.
Message d’envoi de sœur Simona Brambilla
Chers frères et sœurs de la communauté humaine, que la paix soit avec vous tous !
Nous sommes environ quatre mille consacrées et consacrés, venus de toutes les parties du monde, et nous nous sommes mis en route pour célébrer ensemble notre jubilé, guidés par une lumière, notre devise : Pèlerins de l’espérance, sur le chemin de la paix ! Nous désirons vous rejoindre par ce salut avant de nous quitter et de retourner dans nos terres. Nous le faisons avec la confiance de ceux qui se connaissent, qui gardent en mémoire des noms et des visages… car nous nous rencontrons sur les places, dans les rues parfois poussiéreuses et parfois boueuses des lieux les plus reculés, dans les bureaux, les marchés, les transports publics, les églises, les salles de classe de vos enfants et celles du catéchisme, dans les hôpitaux, au chevet d’un malade ou derrière le cercueil d’un être cher qui s’en est allé. Par choix, vous nous trouvez là où la guerre fait rage, où la nature se rebelle, où les dictatures nient toute forme de droit humain. Nous partageons avec vous toutes les souffrances des passages critiques de la vie, tout comme la joie des réussites et des objectifs atteints.
Nous confions tout, avec foi et de bon gré, dans notre prière, à Dieu, qui prend soin de nous et nous enveloppe de sa tendresse. Le jour où nous avons dit notre « oui » à l’appel de Jésus à vivre selon l’Évangile dans cette forme de vie, nous avons promis d’être une présence — sœurs et frères parmi tous — prêts à donner la vie, à la faire naître, à l’accompagner, à croire en sa force, au-delà des apparences.
Ces jours-ci, nous avons franchi la Porte Sainte, en communion avec notre Pasteur, le pape Léon XIV. Le jubilé est une occasion de demander pardon pour les fois où nous n’avons pas su être présence d’écoute et de soin, mais avons fermé les yeux et le cœur. C’est aussi une occasion de nous réjouir et de rendre grâce pour le bien donné et reçu. Nous sommes maintenant prêts à reprendre la route avec vous tous : nous repartons d’ici pour dire la paix par notre vie, pour la construire avec tous ceux qui cultivent le désir d’une humanité accomplie, en demandant le respect des droits de tous, à commencer par les plus pauvres, exploités, invisibles, en appelant ceux qui portent des responsabilités dans la société civile, afin que, sur la logique du profit qui écrase les petits, prévale le soin capable de faire fleurir chaque germe de vie.
Marie, Mère de Jésus et notre Mère à tous, soit pour nous le modèle de la paix véritable selon la pensée de Dieu.