3 nouveaux diacres permanents pour notre diocèse

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » Mt 25, 40

Dans l’émission « Chez vous/chez nous », les 3 nouveaux diacres témoignent des missions qui leur sont confiées par l’évêque.

Missions confiées à Frédéric

  • Le soin de son engagement conjugal et familial,
  • Etre témoin du Christ dans son milieu professionnel,
  • Exercer le ministère diaconal en paroisse,
  • Etre particulièrement attentif aux personnes nouvelles et fragiles au sein de la communauté paroissiale (et imaginer, avec d’autres, des moyens simples et concrets pour les aider à trouver leur place),
  • Réfléchir à la manière de rejoindre les nombreuses personnes qui passent dans la cathédrale (pèlerins, visiteurs, touristes…) en particulier celles qui portent en elles un désir spirituel, une recherche de sens, de silence ou de dialogue.

Missions confiées à François-Xavier

  • Coordonner la formation permanente des chrétiens au sein de l’ensemble paroissial et, pour cela, réfléchir à des propositions variées qui permettront au plus grand nombre de personnes de continuer à grandir dans l’intelligence de la foi.

Missions confiées à Charly

  • Etre attentif à favoriser le lien de la communauté chrétienne avec les personnes originaires d’Afrique, tout spécialement celles qui peinent à trouver leur place dans la société et dans l’Eglise.
  • Renforcer les relations fraternelles de la communauté paroissiale avec la communauté musulmane.

Qu’est-ce qu’un diacre ?

«Diacre » vient du mot grec « diaconos » qui signifie « serviteur ». Le diacre est un homme, marié ou célibataire, qui a répondu à un appel de l’Église catholique pour être signe du service. Après un temps de discernement et de formation il est ordonné par l’évêque de son diocèse qui lui confie une mission.
Ordonné pour la vie, le diacre exerce un ministère au service de la charité, de la liturgie, de la Parole de Dieu. Par sa présence, il aide les baptisés à vivre le service de Dieu et des hommes dans le monde à la suite du Christ serviteur : « Et moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22,27).
Le diacre conserve ses activités professionnelles, syndicales et associatives. Par sa lettre de mission, l’évêque l’envoie dans ses milieux de vie pour y être signe de l’Église
parmi les hommes. Au moment de la retraite professionnelle, la mission pourra être redéfinie en fonction des besoins du diocèse et des charismes et compétences du diacre.
Le diacre étant rémunéré par son activité professionnelle, puis par sa retraite, il ne perçoit pas de salaire de l’Église, il est bénévole.
De gauche à droite, Charly Bigoundou Koumba, François-Xavier Marchais et Frédéric Bruder,
 
Qui est Frédéric Bruder ?

« Je suis au milieu de vous, comme celui qui sert » (Luc 22,27)

Bonjour, je m’appelle Frédéric. J’ai 52 ans.

Je n’avais jamais vraiment réfléchi à la vocation de diacre permanent. Aussi, lorsque notre curé le père Christophe m’a appelé en juillet 2018, j’ai été surpris par sa demande. Pascale mon épouse au contraire n’a pas été surprise : elle avait conscience de cela dans son cœur. Une réponse positive a rapidement grandi en moi, sans hésitation. Au mois de mars 2019, avec François-Xavier et Charly, nous avons constitué une équipe pour cheminer ensemble. Ils seront ordonnés le 19 novembre dans leur paroisse de la Ferté-Bernard et je mesure aujourd’hui à quel point il est bon d’avoir des frères pour un tel parcours.
Notre discernement est guidé par des témoignages et des temps d’enseignement qui permettent de mieux connaître le ministère diaconal et ainsi de pouvoir répondre d’étape en étape à l’appel reçu.
Dans sa grande douceur, l’Église prend soin de nous laisser libres dans notre réponse. Cette liberté requiert une grande discrétion : les premières années, ce cheminement n’est connu que d’un tout petit cercle. Le parcours s’étoffe ensuite de temps de formation, tantôt au niveau de notre diocèse, tantôt au niveau de la région des Pays de la Loire.
Cela nous permet de dépoussiérer notre catéchisme vieillissant et d’y ajouter quelques connaissances par exemple en christologie, théologie et ecclésiologie.  En parallèle, une équipe d’accompagnement se met en place au niveau paroissial, autour de notre curé, avec un diacre, une épouse de diacre et trois paroissiens.
En juin 2022, Mgr Le Saux m’a appelé à devenir « officiellement » candidat au diaconat permanent : c’est là que je suis sorti de l’ombre pour vous tous ! En novembre dernier, cet appel a été signifié à la cathédrale par le père Grégoire. Enfin, dernière étape de ce cheminement il y a six mois, j’ai été institué Lecteur et Acolyte par notre nouvel évêque Mgr Vuillemin.
La suite, nous la vivrons ensemble dimanche 12 novembre.
J’aime notre Église, elle est belle de chacune et chacun d’entre vous.

Qui est François-Xavier Marchais ?

Nous habitons La Ferté Bernard depuis plus de 27 ans et nous avons 4 enfants.
Je dirige l’entreprise SOURIAU dont la principale usine se trouve à Champagné (à côté du Mans) et Bénédicte après avoir consacré beaucoup de son temps à l’éducation
et à l’accompagnement de nos enfants est aujourd’hui investie au conseil municipal de notre ville.
Nous faisons partie de l’équipe de préparation au mariage sur la Paroisse depuis une dizaine d’année et nous apprécions énormément ces moments de partage avec ces couples, jeunes et moins jeunes, avec et sans enfants, mais tous en recherche et qui font ce choix d’un mariage à l’Église.
Cet engagement dans le diaconat est le fruit d’un long cheminement et d’engagements nombreux : plus de vingt ans de scoutisme, en charge des
équipes Partage et rencontre sur la Sarthe, Parents d’élèves et président d’OGEC pour l’enseignement catholique…
L’Esprit me conduira et nous conduira sur des chemins nouveaux et parfois inattendus …… nous lui faisons confiance.

Qui est Charly Bigoundou Koumba ?

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » Mt 25, 40

 

Je suis Charly BIGOUNDOU KOUMBA,  né en 1973 à Doukanga, un petit village en République du Congo. J’ai fêté mes 50 ans le 10 octobre dernier.
Après mon baccalauréat agricole, j’ai obtenu une bourse pour venir poursuivre mes études supérieures en France, où je suis arrivé en 1992 à l’âge de 19 ans.
Inscrit au lycée agricole de Guingamp dans les Côtes-d’Armor, j’y ai préparé un BTS « Productions animales », ce qui m’a permis de travailler pendant quelques années dans le monde agricole, pour un groupement d’employeurs avicoles.
La Bretagne est devenue un peu ma terre d’adoption, j’ai été accueilli chaleureusement à l’aumônerie des lycéens et étudiants. En novembre 1994, j’ai eu la joie de participer au grand rassemblement missionnaire « Planète mission » à Lourdes.
Avec d’autres étudiants congolais dans ces années 90, nous avons créé l’association Bretagne/Congo pour aider les étudiants congolais en fin de cursus scolaire, à monter des projets de développement pour faciliter le retour au pays.
 
En 2007, j’ai rencontré Aurélie, ma femme lors d’un… baptême.
Nous avons eu la chance d’être accompagnés pour me préparer au baptême adulte (à 39 ans) et Aurélie à la confirmation. J’ai été baptisé en avril 2012 et nous nous sommes mariés en  mai 2012 à Saint Brandan en Bretagne. Nous avons 3 enfants ; Killian, Aubin et Ismaël.
Puis de 2012 à 2014, nous sommes  partis en mission de coopération solidaire avec la DCC au Congo Brazzaville. Avec des acteurs associatifs locaux et la communauté des sœurs salésiennes, nous avons réalisé ensemble des projets autour de la fabrication de cuiseurs à bois économe et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.
 
De retour en France et installés à la Ferté Bernard, Aurélie a repris son travail d’assistante sociale et moi une formation en logistique pour retrouver du travail.
 
Nous nous sommes engagés dans la vie de notre paroisse. Aurélie au service de la préparation aux baptêmes et moi comme membre de l’EAP, dans l’équipe d’animation de la démarche église verte et aussi dans le lien avec la communauté musulmane fertoise.
 
C’est en octobre 2018 que notre curé, Père Bernard de Chasteigner m’a interpellé et proposé de réfléchir au diaconat permanent.
Après un cheminement de de 5 ans, notre évêque Mgr Jean-Pierre Vuillemin m’a officiellement appelé au service comme diacre permanent.
J’aurais la joie d’être ordonné le dimanche 19 novembre prochain en l’église Notre-Dame des Marais à la Ferté Bernard.

Le sens du ministère des diacres

Le diaconat, en suivant la voie royale du Concile, nous conduit au centre du mystère de l’Eglise. Tout comme j’ai parlé d’« Église constitutivement missionnaire » et d’« Église
constitutivement synodale », ainsi, je dis que nous devrions parler d’« Église constitutivement diaconale ». En effet, si l’on ne vit pas cette dimension du service, tout ministère se vide de l’intérieur, il devient stérile, il ne produit pas de fruit. Et peu à peu, il se mondanise. Les diacres rappellent à l’Église que ce qu’a découvert la petite Thérèse est vrai : l’Église a un cœur brûlant d’amour. Oui, un cœur humble qui palpite de service. Les diacres nous rappellent cela lorsque, comme le diacre saint François, ils apportent aux autres la proximité de Dieu sans s’imposer, en servant avec humilité et joie. La générosité d’un diacre qui se dépense sans chercher les premiers rangs a la bonne odeur de l’Évangile, raconte la grandeur de l’humilité de Dieu qui fait le premier pas – toujours, Dieu fait le premier pas – pour aller aussi à la rencontre de celui qui lui a tourné le dos.
Aujourd’hui il faut aussi faire attention à un autre aspect. La diminution du nombre de prêtres a conduit à un engagement prédominant des diacres dans des charges de suppléance qui, tout en étant importantes, ne sont pas spécifiques au diaconat. Ce sont des charges de suppléance. Le Concile, après avoir parlé du service au Peuple de Dieu « dans la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité », souligne que les diacres sont surtout – surtout -« consacrés aux offices de charité et d’administration » (Lumen gentium, n. 29). La phrase renvoie aux premiers siècles, quand les diacres s’occupaient des besoins des fidèles, en particulier des pauvres et des malades, au nom de l’évêque. Nous pouvons puiser aussi aux racines de l’Église de Rome. Je ne pense pas seulement à saint Laurent, mais aussi au choix de donner vie aux diaconies. Dans la grande métropole impériale, on organisait sept lieux, distincts des paroisses et répartis dans les municipalités de la ville, où les diacres accomplissaient un
vaste travail en faveur de toute la communauté chrétienne, en particulier des « plus petits », pour que, comme le disent les Actes des apôtres, aucun d’eux ne soit dans le besoin (cf. 4, 34).

Pape François (19 juin 2021)

Dates et lieux

 

Dimanche 19 novembre 2023, François-Xavier Marchais et Charly Bigoundou Koumba seront ordonnés diacres à l’église Notre-Dame des Marais de La Ferté-Bernard à 10 h 30
Dimanche 12 novembre 2023, Frédéric Bruder sera ordonné diacre à la cathédrale Saint-Julien à 10 h 30